
L’amélioration de son état est due à un sérum expérimental, le ZMapp. Développé par une firme de San Diego, en Californie, ce remède n’avait jamais été testé sur un être humain. Des tests sur des singes semblaient néanmoins accréditer son efficacité. Nancy Writebol, une autre américaine également infectée, a également bénéficié du traitement.
Les deux patients étaient informés des risques liés à ce traitement encore mal connu. Les tests réalisés sur les singes l’ont été après 48 heures d’incubation. Kent Brantly, lui, était malade depuis 9 jours. CNN explique que le ZMapp est produit à partir des anticorps que sécrètent des souris exposées à des fragments du virus Ebola. Il ne s’agit donc pas d’un vaccin. Toujours d’après la chaîne de télévision américaine, le sérum a été administré aux deux patients en Afrique, où les doses sont arrivées jeudi. Il a fallu attendre une dizaine d’heures que le sérum congelé retrouve une forme liquide
En une heure, l’état du patient s’est radicalement amélioré
Kent Brantly, plus jeune que Nancy Writebol, avait suggéré que sa collègue reçoive sa dose en premier. Lorsque son état s’est brutalement dégradé, il a finalement obtenu la dose décongelée initialement prévue pour sa collègue. En une heure, sa situation s’est radicalement améliorée. Sa respiration est devenue moins difficile et l’éruption cutanée qui avait colonisé son torse a disparu. Le lendemain, Kent Branly a pu prendre seul une douche, avant de se préparer pour le voyage en avion vers les Etats-Unis, où il est arrivé samedi. Nancy Writebol n’a pas réagi de manière aussi spectaculaire, mais l’injection d’une seconde dose, dimanche, a considérablement amélioré son état. Elle est arrivée aux Etats-Unis ce mardi.
L’utilisation d’un sérum expérimental dans ce type de cas est inhabituelle, note CNN. L’Organisation mondiale de la santé a souligné qu’il n’était pas prudent de tester de nouveaux médicaments en plein milieu d’une épidémie. La possibilité d’une production de masse est très éloignée, dans la mesure où les risques associés au ZMapp sont encore mal connus.
L’OMS a annoncé mardi qu’au 1er août, l’épidémie d’Ebola avait fait 887 morts, 1603 personnes contaminées dans quatre pays d’Afrique de l’Ouest. Mardi, un cas suspect a été repéré en Arabie saoudite. Il s’agit d’un homme d’affaires qui s’est rendu au Sierra Leone.