
S’exprimant en langue Poular devant des dizaines de militants, Bah Ousmane, président de l’Union pour le progrès et le renouveau a appelé au calme et à la patience. Il dit avoir observé le droit de réserve compte tenu de ses nouvelles fonctions de ministre d’Etat conseiller à la présidence de la République. « Le moment venu l’avenir nous en dira de plus. Tout sera clair », a-t-il indiqué, précisant qu’il est « prématuré de se prononcer sur ce sujet ».
Remercié à la faveur du dernier remaniement gouvernement survenu en janvier, le départ de Bah Ousmane de la tête du ministère d’Etat des travaux publics a coïncidé avec des révélations en cascade impliquant le nouveau ministre de ce département, Mohamed Traoré, alors directeur général du Fonds d’entretien routier.
Certains sont parvenus à conclure que Bah Ousmane serait à l’origine de ces révélations. Le principal accusé de surfacturer les contrats, Mohamed Traoré, a d’abord commencé par rejeté toute responsabilité dans cette affaire. « Le ministre lance l’appel d’offre, les entrepreneurs font des soumissions et les déposent à la direction nationale de l’entretien routier, qui à son tour met une commission en place pour analyser les offres. Au terme de cette analyse, le ministre adresse une lettre qu’on appelle notification ou planification provisoire aux entreprises qui répondent aussitôt. Les projets de contrat sont élaborés par la direction nationale de l’entretien routier et soumis à monsieur le ministre d’Etat chargé des travaux publics et des transports, lequel donne l’instruction d’envoyer les documents au niveau du FER », avait-il expliqué.
Pour M. Bah, il n’est pas opportun de se lancer dans des polémiques maintenant. Ses nouvelles fonctions à Sèkhoutoureyah lui imposent le droit de réserve. Mais il pourrait tout déballer très prochainement.
Elie Ougna et Zézé Enema Guilavogui
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