
A travers une vidéoconférence, le formateur, Eduardo Cue, Rédacteur international de France 24, a tout d’abord expliqué la démarche qu’un journaliste politique doit adopter dans l’exercice de son métier une fois sur le terrain électoral. Il dira qu’en cas de défaillance dans un bureau de vote le journaliste politique doit être capable de fournir des informations justes, crédibles et être responsable avant de faire la restitution de ces informations aux citoyens.
Dans cette logique, le conférencier a précisé que le journaliste doit être capable de faire le bilan des partis politiques, révéler les origines des fortunes des leaders, et dire si les promesses tenues sont réalisables.
Eduardo Cue a invité les journalistes à veiller soigneusement à l’exactitude des faits rapportés et à l’impartialité. « Il faut mettre une distance avec les hommes et femmes politiques, se méfier d’eux puisque leur problème est d’arriver au pouvoir et y rester. Par conséquent, ils font tout pour arriver à ses fins ».
Pour lui, les journalistes doivent être attentifs aux intérêts des citoyens dont les voix peuvent être perdues dans le brouhaha de la campagne et dont les inquiétudes peuvent sans cela devenir imperceptibles. Ils doivent fournir un effort particulier pour être justes avec tous les partis politiques ou tous les candidats quelques soit la façon dont ces partis ou ces candidats sont perçus par le public, ou la manière dont ils traitent les journalistes et les médias. « Tout cela interpelle votre sens de responsabilité à assumer le rôle qui vous est dévolu au nom d’un sacrosaint principe du droit à l’information saine et objective garantie aux citoyens », souligne-t-il.
En matière de couverture électorale, il a conseillé également aux journalistes de donner la parole aux observateurs et aux citoyens qui n’ont pas d’appartenance marquée, pour qu’ils parlent de ce qu’ils ont vu. « Rapporter ce que les gens ont dit est mieux pour le journaliste », estime-t-il.
Dans son intervention, Cue a précisé que la crédibilité relève de la confiance que le public témoigne à l’égard des informations diffusées par les journalistes. Et que celle-ci varie en fonction des publics, de leurs attentes et de leurs expériences avec les médias, de leurs idéologies et de leurs préjugés.
Parlant du dépouillement et de la tendance des votes, Eduardo Cue a conseillé aux journalistes de rester parfois prudents. « Ce n’est pas forcement aux journalistes de donner les tendances, mais les journalistes politiques par contre peuvent rapporter ces tendances si elles sont crédibles ».
Zézé Enema Guilavogui
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