
Le Mouvement Social Guinéen a fait la proposition de dissoudre la CENI de Lounsény Camara à la faveur d’une réunion de concertation pour une sortie de crise en Guinée qu’il a organisée du 15 au 17 mai, à Fria, à 160 Km de la capitale guinéenne avec différentes composantes de la société civile, l’inter centrale syndicale et le patronat.
De la réunion de Fria, est sorti un mémorandum. Il reconnait que la composition actuelle de la CENI ne fait pas l’objet de consensus entre les acteurs politiques majeurs de la Guinée. Un état de fait qui entrainé des effets indésirables tel que l’imbroglio juridique qui caractérise l’institution électorale.
Selon le Porte-parole du Mouvement Social Guinéen (MSG), Alhassane Camara, la recomposition de la CENI permettra de restaurer très rapidement la confiance entre les acteurs politiques sans laquelle confiance, selon lui, il n’y aura pas de quiétude sociale et de paix.
Partant de l’analyse des avantages et inconvénients des types d’organes indépendants de gestion des élections en Afrique, le mouvement entérine le modèle de structuration actuel de la CENI pérenne de la constitution de 2010.
Pour M. Camara, ce modèle de structuration est caractérisé par une prise en compte de la configuration politique du pays et reste conforme aux dispositions de l’article 132 de la constitution guinéenne. « Ce choix de la CENI obéit aux dispositions de l’article 128 du code électoral qui donnent la prépondérance de présentation des candidatures aux partis politiques ».
Le mémorandum souligne que le choix des membres de la CENI devra se reposer sur les critères de choix des partis politiques. Le document ajoute qu’il faut tenir compte du nombre de participation aux élections nationales, le score à l’élection présidentielle de 2010 et l’appartenance à ma mouvance ou à l’opposition, pour trancher la question de représentativité des partis à la CENI. Mais le mouvement trouve normal le quota de 10 représentants de la mouvance et 10 de l’opposition.
S’agissant des représentants de la société civile, le mouvement social estime que les 3 personnes doivent être des cadres issus des entités du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne, de l’Ordre des avocats et du mouvement syndical guinéen. Il propose que l’administration, par le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation et les Finances, se fasse représenter par 2 membres.
Sidiki Mara
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Kaloum Presse